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Historique de la race
1. La Nantaise d'hier (fin dix-huitième – milieu du vingtième)
On ne peut pas dire précisément depuis quand existe la race Nantaise. Avant le 19éme siècle, on ne s'intéresse pas aux races. Il n'y a donc pas d'écrit précis sur les races domestiques françaises. Nous savons juste qu'elle est issue du groupe fondamental « Alpin ».
Le groupe Alpin va donner la race Vendéenne ou Poitevine dont sont issues les variétés :
- Maraichines, Sud Loire de la façade Atlantique
- Choletaise, Maine et Loire
- Nantaise, Estuaire et Nord Loire
- Parthenaise, Deux-Sèvres
Si on veut parler de son origine « vient-elle du Poitou ou bien est-elle une race indigène, c'est à dire d'origine locale, donc une race nantaise ? » encore aujourd'hui la question n'est pas tranchée.
C'est au début du 19éme que ces races sont décrites précisément et des livres généalogiques (herd-books) sont créés. Malheureusement dans un souci de simplification et d'économie, l'administration agricole, décide de regrouper la Nantaise et la Maraichine dans un ensemble Parthenais.
Quelques éleveurs résistent localement mais en ordre dispersé et sans soutien officiel. La qualité de travailleur des bœufs Nantais est mise à mal avec l'arrivée de la mécanisation. Ensuite, les 30 Glorieuses accélèrent la spécialisation des élevages et donc le déclin des races locales.
2. La conservation et la renaissance de la race depuis les années 70
C'est en Brière que le renouveau de la race a démarré. Le Parc Naturel régional de Brière (créé en 1970) et d'autres organismes réfléchissent à la conservation des races et variétés animales et végétales domestiques locales menacées. En 77, le parc décide de chercher quelques spécimens de la race Nantaise pour constituer une réserve génétique.
Télécharger le rapport Poisbeau sur l'avenir de la Nantaise au parc de Brière
En novembre 1980 le parc transfère la gestion de ce troupeau au Conservatoire biologique de Brière, qui faute de terres, laisse les animaux chez un éleveur de Sainte Reine de Bretagne. Et ce n'est qu'en 1985, qu'une bonne partie des animaux furent achetés par la SEPNB et placés sur la propriété de Bois Joubert sur la commune de Donges.
En 1986, L.Avon de l'ITEB (futur Institut de l'Elevage) définit un plan de gestion génétique (recensement, suivi technique, collecte semences).
Sans moyens financiers, avec seulement trois éleveurs du crû et quelques éleveurs amateurs, les débuts sur le terrain sont mitigés, mais les animaux conservés sont de qualité et la motivation va venir progressivement. Le troupeau conservatoire du Bois Joubert sert de pépinière pour les nouveaux élevages, de vitrine permanente et de premier lieu d'animation de la race.
Le programme est lancé, il va falloir ensuite regrouper les éleveurs afin de les appuyer et effectuer la promotion de la race : ce sera le but de la future association APRBN.